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Le coût du divorce : une réalité économique difficile pour les femmes

Le divorce a un coût et son poids pèse davantage sur les femmes ! Cette réalité est mise en exergue dans la dernière note de la Fondation des Femmes, coécrite par Hélène Gherbi et Lucile Peytavin. Ce travail de recherche fournit des données alarmantes qui soulignent l’urgence de réformes pour soutenir les femmes, et tout particulièrement les mères isolées, qui subissent une précarisation systémique de plus en plus marquée.

Pendant le mariage

Le constat est sans appel : les femmes en couple hétérosexuel gagnent en moyenne 42% de moins que leur conjoint. Cette inégalité s’accentue avec l’arrivée d’un enfant, où le revenu des femmes diminue d’environ 25% dans les cinq années suivantes. En termes de responsabilités parentales, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les femmes y consacrent quotidiennement 1h33 contre 44 minutes pour les hommes.

Au moment du divorce

Le divorce marque un tournant particulièrement précaire pour les femmes. 20% d’entre elles basculent dans la pauvreté contre 8% des hommes. Deux ans après la séparation, alors que le niveau de vie des hommes a augmenté de 16%. Celui des femmes reste inférieur de 14% à celui d’avant la séparation. Les mères avec enfants sont particulièrement touchées, avec un taux de pauvreté s’élevant à 34%.

Après le divorce

La chute libre continue après le divorce. Les femmes âgées voient leurs revenus diminuer de 31%. Lorsqu’il s’agit de contributions financières pour les enfants, le montant moyen de la pension alimentaire est de 170 €. Bien en dessous des 625 € estimés nécessaires pour répondre aux besoins de l’enfant. De plus, les mères isolées sont deux fois plus susceptibles de se retrouver au chômage que celles en couple.

Le tableau est sombre pour les enfants également : 40,5% des enfants élevés dans une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté, contre 15,4% lorsqu’ils grandissent avec deux parents.

En somme

Anne-Cécile Mailfert, Présidente de la Fondation des Femmes, résume parfaitement la situation : « La précarité en France a un visage : celui d’une mère isolée ». Un constat qui met en lumière la nécessité d’actions concrètes pour rééquilibrer la balance. Non seulement au niveau des aides et du soutien social post-divorce, mais aussi dans la reconnaissance du travail parental et domestique, souvent invisible et non rémunéré, qui incombe majoritairement aux femmes.

Un grand bravo à la Fondation des Femmes pour ce travail indispensable et éclairant.